Qui n’a jamais quitté un site web ou une application mobile après quelques secondes d’interaction frustrante ? Derrière chaque abandon d’utilisateur se cache souvent une faille dans la conception UX/UI : une navigation obscure, une hiérarchie d’information confuse, ou encore une esthétique qui prend le pas sur la fonctionnalité. Trop souvent reléguée au rang de simple étape cosmétique, la phase de conception UX/UI est pourtant essentielle pour créer une expérience utilisateur réussie. Elle ne se limite pas à « faire joli » : elle guide, rassure, convainc. Et pourtant, même les professionnels les plus aguerris peuvent tomber dans certains pièges récurrents. Cet article se propose de les débusquer un à un, non pour blâmer, mais pour bâtir des fondations plus solides. Car éviter les erreurs courantes, c’est déjà faire un pas décisif vers un design véritablement efficace. Vous désirez déléguer un ou plusieurs services IT à un partenaire fiable et de confiance ?
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Négliger la hiérarchie visuelle : un parcours sans boussole
L’œil humain cherche instinctivement des repères. Titres, sous-titres, tailles de police, couleurs : tout dans une interface utilisateur UI doit indiquer ce qui est important, secondaire ou purement décoratif. Or, combien de fois tombe-t-on sur des pages où tout semble crier à l’attention du visiteur, ou à l’inverse, où rien ne se distingue ? Sans hiérarchie visuelle claire, le cerveau est contraint de « deviner » ce qu’il doit lire ou cliquer en premier. Et l’utilisateur, lassé de deviner, finit par fuir.Une bonne hiérarchie visuelle dans la conception UX/UI repose sur des règles simples mais essentielles pour créer un design pertinent : contraste suffisant entre les niveaux d’information, utilisation cohérente des marges, et priorisation visuelle des éléments à fort impact (boutons d’action, messages clés, etc.). Il ne s’agit pas de complexifier, mais de clarifier.
Multiplier les animations inutiles : l’UX spectacle
Le mouvement a son utilité : il attire l’œil, il guide, il enrichit l’expérience utilisateur. Mais lorsqu’il devient omniprésent, il perturbe plus qu’il ne valorise. Certaines interfaces tombent dans le piège du « trop animé » : menus qui glissent, textes qui apparaissent en fondu, boutons qui vibrent au moindre survol. Résultat ? Une navigation qui donne le tournis, surtout sur mobile ou sur des machines moins puissantes.Le bon usage de l’animation dans le processus de conception UX/UI repose sur la parcimonie. Un effet de transition doit avoir un sens : il doit signaler une action, indiquer un changement d’état, ou adoucir une rupture visuelle. Tout ce qui dépasse cette fonction ralentit son parcours et perturbe l’utilisateur et le designer UX. La fluidité ne doit jamais se faire au détriment de l’efficacité.
Ignorer les utilisateurs mobiles : une erreur qui coûte cher
Aujourd’hui, la majorité du trafic web provient du mobile. Pourtant, de nombreux projets sont encore conçus selon une logique desktop-first. Résultat : des menus invisibles, des textes trop petits, des boutons inaccessibles du pouce. C’est un non-sens.L’approche mobile-first n’est pas une mode : c’est une nécessité. Elle oblige à aller à l’essentiel, à concevoir des parcours courts, intuitifs et faciles à utiliser. Elle exige aussi de penser accessibilité tactile, vitesse de chargement et lisibilité sur petits écrans. Un design qui fonctionne d’abord sur mobile sera naturellement plus performant sur desktop. L’inverse est rarement vrai.
Confondre innovation et complexité : quand la créativité égare
De nos jours, se distinguer est désormais un impératif. Mais vouloir surprendre l’utilisateur à tout prix peut conduire à une conception UX/UI trop expérimentale, où les repères classiques sont brouillés. Navigation horizontale, interactions cachées, icônes abstraites : autant d’éléments clés qui, mal maîtrisés, déconcertent plutôt qu’ils n’enchantent.L’innovation doit s’ancrer dans les habitudes. Elle peut proposer une nouvelle expérience, mais à condition de respecter les attentes des utilisateurs : un menu doit être identifiable, un bouton d’action reconnaissable, un lien cliquable évident. L’UX réussie ne cherche pas à réinventer la roue : elle en polit les contours, elle en facilite l’usage.
Oublier les tests utilisateurs : concevoir dans le vide
Il n’y a pas de bon design sans retour terrain. Concevoir une interface sans la faire tester revient à écrire un livre sans jamais le faire lire. On croit savoir ce que veut l’utilisateur, mais ce n’est qu’un mirage. Même les experts en conception UX/UI tombent dans le piège de leurs propres biais. D’où l’importance des tests utilisateurs, réalisés parfois à partir de scénarios ou de différents types de fictives des utilisateurs.Les tests utilisateurs ne sont pas un luxe : ils sont une balise indispensable. Ils permettent d’identifier les problèmes, les incompréhensions, les frictions, les points d’abandon. Il suffit parfois d’une observation attentive pour détecter une erreur fatale : un bouton mal placé, un libellé ambigu, une étape clé superflue. Ces tests n’ont pas besoin d’être coûteux : quelques sessions bien menées peuvent révéler des insights majeurs.
Sous-estimer l’accessibilité : un design excluant
L’accessibilité n’est pas une option. Pourtant, combien d’interfaces sont encore inexploitables pour les personnes en situation de handicap ? Contrastes trop faibles, contenus non lisibles par des lecteurs d’écran, navigation impossible au clavier… ce sont autant de barrières invisibles qui éloignent des milliers d’utilisateurs.Un design accessible est un design bien conçu. Il profite à tous : aux malvoyants comme aux différents types d’utilisateurs dans un environnement lumineux ; aux personnes atteintes de troubles moteurs comme à celles naviguant sur mobile. Intégrer l’accessibilité dès le début du processus, c’est concevoir pour tous ; et c’est la marque d’une conception UX/UI réellement aboutie.
Manquer de cohérence : une identité fragmentée
Changer de typographie entre deux pages. Utiliser cinq variantes différentes d’un bouton. Passer d’un ton formel à un ton familier. Ces micro-incohérences, souvent négligées, fragilisent l’user experience UX/UI. L’utilisateur, inconsciemment, perd confiance. Il sent que « quelque chose cloche », sans toujours pouvoir le formuler.
La cohérence ne bride pas la créativité : elle l’encadre. Elle crée un univers reconnaissable, rassurant, maîtrisé. Elle s’incarne dans un système de design UX/UI bien défini, un ton éditorial constant, des composants unifiés. Elle fait partie intégrante de la perception de qualité.
Ne pas hiérarchiser les parcours : l’utilisateur face au labyrinthe
Toutes les pages ne se valent pas. Certaines doivent capter l’attention, d’autres la retenir, d’autres encore inciter à l’action. Ne pas hiérarchiser les parcours, c’est mettre l’utilisateur face à une arborescence confuse, où il doit chercher lui-même son chemin, sans aide ni orientation.Une conception UX/UI réussie trace une voie. Il anticipe les besoins, propose des raccourcis, met en avant les informations pertinentes au bon moment. Il guide sans enfermer. Il donne le sentiment de liberté tout en menant subtilement l’utilisateur vers les objectifs définis.
Négliger la microcopie : l’art du mot juste
Les micro-textes, ceux qui accompagnent les boutons, les formulaires, les messages d’erreur, sont souvent rédigés à la va-vite. On les croit secondaires. Pourtant, ce sont eux qui donnent de la voix à l’interface. Ils rassurent, guident, engagent.Une microcopie bien pensée transforme l’interaction : elle rend l’expérience utilisateur fluide, naturelle, parfois même chaleureuse. « Envoyer » devient « Je m’inscris », « Erreur » devient « Nous n’avons pas pu traiter votre demande. Essayez à nouveau. » Derrière ces détails se cache toute l’âme d’un produit.
Conclure sans appel à l’action : l’oubli stratégique
Il est étonnant de voir combien d’interfaces se terminent… sans se terminer. Aucune indication sur la suite. Aucun bouton. Aucun lien. L’utilisateur, livré à lui-même, quitte la page sans avoir été invité à s’engager davantage.
Une bonne conception UX/UI n’oublie jamais l’action. Chaque fin de parcours doit ouvrir une nouvelle étape : s’inscrire, partager, acheter, continuer la lecture. L’appel à l’action n’est pas une incitation commerciale grossière. Il est un jalon dans le cheminement de l’utilisateur. Il donne du rythme, de la direction, du sens.
Concevoir une user interface UI, c’est plus que poser des couleurs sur des blocs. C’est comprendre l’humain, ses attentes, ses limites, ses intuitions. C’est anticiper les erreurs, prévenir les frustrations, créer de la fluidité là où règne souvent la confusion. Ce travail, rigoureux et patient, se nourrit autant d’écoute que de technique.En évitant les erreurs fréquentes dans la conception UX/UI, on ne garantit pas une UX parfaite, car aucune ne l’est. Mais on évite les fautes de débutant, les maladresses évitables, les faux pas coûteux. On se donne les moyens de bâtir des expériences solides, crédibles, engageantes. Et surtout, on redonne à l’utilisateur ce qu’il attend au fond : un parcours simple, logique, agréable. Ni plus, ni moins.

