Data sharding : optimiser la scalabilité et la performance des bases de données

Data sharding

À mesure que les entreprises accumulent des volumes de données toujours plus importants, les bases de données traditionnelles montrent leurs limites. L’explosion des usages numériques, l’essor du commerce en ligne et l’évolution des  systèmes d’information nécessitent des infrastructures capables de supporter une charge toujours croissante. Dans ce contexte, la gestion efficace des bases de données devient un enjeu critique. Une solution largement adoptée par les entreprises est le data sharding, une technique qui permet de répartir les données across multiple serveurs afin d’améliorer les performances et l’évolutivité des systèmes.

Le data sharding repose sur une approche de découpage des bases de données en plusieurs fragments autonomes, appelés shards, permettant ainsi d’optimiser l’utilisation des computing resources et de réduire la charge sur un single machine. Cette méthode est particulièrement utilisée dans les architectures modernes, où l’ajout de nouveaux serveurs est privilégié à l’augmentation des capacités d’un seul serveur. Cependant, bien que cette technique offre des bénéfices indéniables en termes de performances et de fiabilité, sa mise en œuvre reste complexe et soulève plusieurs défis.

Cet article explore en détail le fonctionnement du data sharding, ses avantages et ses limites. Nous verrons d’abord en quoi consiste cette approche et les principes fondamentaux sur lesquels elle repose. Ensuite, nous examinerons les différentes méthodes de distribution des données et leur impact sur les performance

Besoin d’une expertise certifiée pour la gestion de votre infrastructure informatique ? Faites appel aux experts de DigitalCook et boostez les performances de votre business

Contactez-nous

Qu’est-ce que le data sharding ?

Le data sharding est une technique qui consiste à diviser une database en plusieurs morceaux indépendants appelés shards. Chaque shard fonctionne comme une base de données autonome et est hébergé sur un serveur distinct, ce qui permet de répartir la charge et d’améliorer la scalabilité du système. Contrairement à une architecture centralisée où une single shard gère l’ensemble des données, le sharding optimise la data distribution pour mieux répondre aux exigences de performance et de disponibilité.

L’un des principaux objectifs du sharding est d’éliminer les goulets d’étranglement associés à une single database. En répartissant les données sur plusieurs machines, cette approche permet d’améliorer les performances de requêtage et de traitement, tout en garantissant une meilleure répartition des ressources informatiques. Les bases de données utilisées dans les applications à forte charge, comme les réseaux sociaux, les plateformes de streaming et les marketplaces, adoptent souvent cette stratégie pour gérer de manière optimale les volumes croissants d’informations.

Les principaux fondamentaux du Sharding

Le data sharding repose sur plusieurs principes clés. Tout d’abord, il s’inscrit dans une approche de horizontal scaling, qui consiste à augmenter la capacité d’un système en ajoutant des serveurs supplémentaires, contrairement au vertical scaling, qui implique d’améliorer un seul serveur en augmentant sa mémoire ou sa puissance de calcul. L’avantage du horizontal scaling est qu’il offre une évolutivité quasi infinie, là où le vertical scaling atteint rapidement ses limites.

Ensuite, le sharding utilise le horizontal partitioning pour distribuer les données selon les enregistrements stockés dans la base. Ce modèle diffère du vertical partitioning, qui consiste à diviser les données en fonction des colonnes et non des lignes. Dans le cas du sharding, chaque physical shard contient une partie des données complètes, ce qui permet d’améliorer l’accès et le traitement des informations.Enfin, on distingue deux types de sharding : les logical shards et les physical shards. Les logical shards sont des partitions logiques qui regroupent les données sans les lier directement à un serveur physique. Les physical shards, quant à eux, sont les divisions réelles des données stockées sur des serveurs distincts. Une gestion efficace de ces shards est essentielle pour garantir une répartition équilibrée et éviter toute surcharge d’un serveur en particulier.

Les méthodes de répartitions des données

La répartition des données en sharding repose sur plusieurs méthodes. L’une des plus courantes est l’utilisation des shard keys, qui sont des clés définissant comment les données seront distribuées sur les différents shards. Un bon choix de shard keys est crucial pour garantir une répartition efficace et éviter la surcharge de certains shards au détriment d’autres.

Le range-based sharding est une méthode où les données sont réparties en fonction de plages de valeurs spécifiques. Par exemple, une entreprise peut choisir d’attribuer un shard à chaque tranche de clients selon leur région géographique ou leur année d’inscription. Cette approche est relativement simple à mettre en place, mais elle peut poser des problèmes d’équilibrage lorsque certaines plages contiennent plus de données que d’autres.Une autre méthode est basée sur l’utilisation d’une hash function. Cette fonction génère une valeur unique pour chaque enregistrement, qui est ensuite utilisée pour assigner cet enregistrement à un shard spécifique. Cette approche permet de répartir les données de manière plus homogène et d’éviter les déséquilibres de charge observés avec le range-based sharding.

Les avantages du data sharding

L’implémentation du data sharding présente plusieurs avantages. Tout d’abord, cette approche contribue à améliorer les performances en réduisant le temps de réponse des requêtes. En répartissant les données sur plusieurs serveurs, chaque database server traite une charge plus légère, ce qui optimise l’utilisation des computing resources.

En outre, le sharding permet de bénéficier d’un horizontal scaling, qui facilite l’ajout de nouveaux serveurs en fonction des besoins. Contrairement à un modèle où une single machine supporte l’intégralité de la charge, le sharding offre une évolutivité bien plus flexible et adaptée aux entreprises en pleine croissance.

Enfin, cette approche garantit une meilleure tolérance aux pannes. Lorsqu’un serveur devient indisponible, seuls les shards qu’il contient sont affectés, tandis que le reste du système continue de fonctionner normalement. Cela permet de renforcer la résilience et la disponibilité des applications critiques.

Les défis et limitations du data sharding

Malgré ses nombreux avantages, le sharding présente également des défis techniques. L’un des principaux enjeux est la complexité de la gestion des shards. Contrairement à une single database, une architecture en sharding nécessite une maintenance plus avancée, notamment pour assurer la synchronisation et la cohérence des données.

De plus, les requêtes impliquant plusieurs shards peuvent poser des problèmes de performance. Lorsqu’un utilisateur effectue une recherche nécessitant des données réparties sur plusieurs shards, le système doit interroger plusieurs serveurs simultanément, ce qui peut ralentir certaines opérations.

Les cas d’usage du data sharding

Le sharding est particulièrement utilisé dans les entreprises traitant d’importants volumes de données. Les  réseaux sociaux comme Facebook et Twitter s’appuient sur cette technologie pour stocker et récupérer rapidement les publications des utilisateurs. Les plateformes de e-commerce utilisent également le sharding pour optimiser la gestion des commandes et des produits. Enfin, dans le secteur bancaire, cette approche permet de structurer les données en fonction des régions ou des catégories de clients afin d’améliorer l’efficacité des transactions.

Le data sharding est une solution incontournable pour optimiser la gestion des bases de données à grande échelle. En répartissant intelligemment les informations across multiple serveurs, il permet d’améliorer les performances et la scalabilité des systèmes. Toutefois, sa mise en œuvre requiert une planification rigoureuse, notamment dans le choix des shard keys et la gestion des physical shards. Dans un contexte où les volumes de données continuent de croître, maîtriser le sharding devient un levier stratégique pour assurer des bases de données performantes et évolutives.

Dans le cadre de l’extension de ces équipes, DigitalCook est à la recherche de nouveaux talents. Rejoignez une organisation en plein essor et participez à de nouveaux projets passionnants et innovants. 

Rejoignez-nous