Le cyberharcèlement : le fléau qui ravage la jeunesse moderne

cyberharcèlement

Le cyberharcèlement est un type de harcèlement exercé par le biais de moyens numériques. Il peut s’agir de sms, d’appels téléphoniques ou encore des réseaux sociaux. Cette forme de violence est aujourd’hui sanctionnée en France mais cela n’a pas souvent été le cas et le nombre de victimes n’a pas cessé d’augmenter.

Ce fléau des temps modernes a été mis en place peu après l’avènement d’internet. Le ministère de l’éducation nationale a défini le harcèlement en ligne comme étant la propagation de rumeurs, de menaces, de moqueries, ou d’insultes octroyées par le biais d’un dispositif numérique et qui a pour objectif de nuire à la réputation d’une personne. Les remarques négatives sont souvent employées à l’encontre de la personne contre son orientation sexuelle, sa couleur de peau, son intelligence ou encore son aspect physique.

Depuis le développement des réseaux sociaux, le nombre de victimes de cyberharcèlement ne fait qu’augmenter. On constate une évolution des cas de violences chez les victimes de moins de 15 ans. L’utilisation du téléphone portable et de la messagerie instantanée a amplifié le phénomène.

Dans cet article, nous allons expliquer le phénomène du harcèlement en ligne, ses répercussions sur les jeunes et les sanctions mises en place contre les harceleurs.

Harcèlement en ligne : des chiffres alarmants

De manière générale, les harceleurs sont souvent des camarades de classe. Toutefois, l’exposition sur internet a ouvert la voie aux cybercriminels qui voient chez les jeunes une occasion en or pour exercer leur pouvoir. Entre intimidation, menaces, insultes et chantage les « brutes », appelés aussi bully en anglais se cachent souvent derrière des pseudonymes protégeant ainsi leur identité et profitant de la vulnérabilité de jeunes enfants pour arriver à leurs fins.

Selon une étude, les cas de cyberharcèlement les plus répandus sont principalement les commentaires négatifs avec 22,5 %. Vient ensuite le partage de captures d’écrans et de photos dans le but de se moquer de la victime avec un taux de 35 %. D’ailleurs 61 % des adolescents victimes de cyber harcèlement déclarent que leur apparence physique a souvent été le motif des moqueries. Pour finir, 7 adolescents sur 10 ont été victimes de harcèlement numérique avant d’atteindre l’âge de 18 ans. Ces chiffres alarmants indiquent l’urgence de la situation. En effet, 49 % des victimes de cyber harcèlement ont déjà pensé au suicide et 60 % des cas indiquent avoir eu des conséquences lourdes sur leur santé physique et mentale.

Ces chiffres font froid dans le dos et indiquent l’urgence de faire face à ce fléau social qui ravage la jeunesse moderne d’autant plus que les victimes ont du mal à s’exprimer ou à porter plainte par honte ou par peur. 

Harcèlement en ligne : quelles sont les sanctions ?

cas cyberharcèlement

Afin de mettre fin et lutter contre harcèlement scolaire et le harcèlement moral, une loi a été mise en place afin de protéger les victimes et sensibiliser les jeunes sur ce sujet. En effet, selon l’article 222-33-2-2 du code pénal, il est stipulé que : « Le fait de harceler une personne par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale est puni d’un an de prison et de 15 000 € d’amende. ».

Sur un plan plus personnel, certaines écoles ont mis en place des actions en vue de lutter contre le cyber harcèlement. En effet, la sensibilisation des jeunes et la prise en charge des élèves en souffrance constitue une priorité capitale pour les collèges et les lycées qui peinent à détecter les cas de cyberharcélement. Il est également essentiel que l’ensemble du corps scolaire ainsi que les parents effectuent un travail de sensibilisation afin d’informer les élèves des conséquences du cyber harcèlement.

Quelles sont les conséquences du cyber harcèlement sur les victimes ?

Si porter plainte dans un cas de cyberharcèlement peut arrêter le coupable et en finir avec le calvaire, la victime n’est malheureusement pas tirée d’affaire. Le harcèlement en ligne peut avoir des conséquences alarmantes sur la santé mentale et physique de la victime, notamment si elle est jeune.

Parmi les séquelles les plus récurrentes après un cas de harcèlement, on remarque une anxiété sociale, un manque d’estime de soi, de la solitude, de l’insomnie. Certains cas peuvent amener à des épisodes dépressifs voire à des idées suicidaires. Dans certains cas rares, la victime peut avoir des troubles de l’identité et mettre plusieurs années à retrouver sa propre identité. 

Comment protéger les jeunes du cyber harcèlement ?

Outre la sensibilisation et la communication, la lutte contre le cyberharcèlement passe également par la protection des données. Il est important que l’enfant soit conscient des dangers de l’exposition sur les réseaux sociaux. bien qu’il est difficile d’effectuer le contrôle parental sur les adolescents, notons qu’il est tout de même essentiel de les éduquer sur l’importance de la protection des données. La nouvelle génération a souvent tendance à faire l’amalgame entre le monde virtuel et le monde réel. Le rôle des parents et des professeurs est justement d’encadrer les jeunes sur les méfaits des réseaux sociaux afin de les protéger au mieux de ses dangers.

Certains réseaux sociaux notamment Facebook et Instagram ont mis en place une option qui permet de filtrer certains mots clés pouvant être insultants ou dégradants. De plus, il est aujourd’hui possible sur TikTok ou sur Instagram de désactiver les commentaires. Vous pouvez également suivre les activités de votre enfant grâce au contrôle parental mis en place par Instagram qui vous autorise à consulter et à contrôler toutes les activités du compte enfant.

Bien que ces solutions s’avèrent insuffisantes, elles permettent d’ores et déjà de limiter l’impact du cyberharcèlement sur les jeunes et de prévenir certaines situations alarmantes.

Conclusion

Le cyberharcèlement définit les comportements répétés d’insultes, de moqueries ou de menaces sur les réseaux sociaux et sur internet. Ces dernières années, de nombreuses victimes déclarent avoir vécu un véritable enfer et certains en sont même arrivés au point de vouloir mettre fin à leurs vies. Il est dans ce cas essentiel de sensibiliser les jeunes sur le cyberharcèlement et d’instaurer une communication ouverte avec les victimes.