Si vous travaillez dans le domaine de l’informatique, vous avez sûrement entendu parler de la méthode Agile et Scrum. Toutefois, ça reste un peu confus pour les débutants, étant donné la complexité de la nomenclature. Au début, on croit que “Agile” et “Scrum” sont des termes qui désignent le même sens, mais, en réalité, ce sont deux notions différentes. Aujourd’hui, on vous présente la définition, les principes et les approches des méthodes Agiles et Scrum.
La méthodologie agile : définition, principes et exemples
Contrairement aux méthodologies de gestion de projet classiques, les méthodes agiles vous permettent d’avoir une organisation plus flexible. Mais, qu’est-ce que la méthode agile ? Quels sont ses principes et approches ?
La méthode agile : qu’est-ce que c’est ?
L’approche agile est une méthodologie de gestion de projet inspirée du « Manifeste Agile ». Elle a été modifiée en 2001 par un groupe de développeurs de logiciels qui ont voulu améliorer le processus de cette méthode et minimiser son taux d’échec.
De là, sont alors apparues une multitude de méthodes qui ont apporté une nouvelle façon d’aborder le développement des produits qui consiste à mettre le client au cœur de l’action. Depuis ce temps, elles se sont imposées comme des standards dans le domaine du développement des applications.
Les grands principes de la méthode agile
Le «Manifeste Agile» a pour principe de prévoir le fractionnement des différentes étapes de développement des logiciels. A l’opposition de la méthode classique qui prévoit la planification entière du projet avant même de procéder à son développement, l’approche agile consiste plutôt à la fixation d’objectifs à court terme.
Ainsi, le projet est fragmenté en de nombreuses sous-parties qu’on doit prendre en charge en réajustant, en cas de besoin, les objectifs pour combler les exigences des clients.
Les méthodologies agiles visent à renforcer les relations entre tous les membres de l’équipe de gestion du projet, mais aussi entre les clients et l’équipe.
Raison pour laquelle, l’adaptabilité et la flexibilité dans l’organisation sont deux piliers essentiels de l’approche agile.
Quelles sont les différentes méthodes agiles ?
De nombreuses méthodes agiles sont appliquées dans tous les types d’entreprises et organisations. Elles répondent toutes à des problématiques de développement bien distinctes. En voici quelques exemples:
- Safe et Scrum : ce sont les méthodes agiles les plus connues. Selon des études réalisées en 2019, Safe présente 30 % de parts de marché dans l’agilité mono-équipe, et Scrum 54% dans l’agilité multi-équipes.
- Kanban : cette approche de gestion est adaptée au maintien en condition opérationnelle, à la tierce maintenance applicative et au management de nombreux projets.
- Scrumban : cette méthode répond aux configurations les plus compliquées. On peut prendre l’exemple d’une équipe qui investit dans la migration des logiciels et applications vers le cloud, mais qui doit en même temps maintenir les anciennes versions de ces applications le temps du chantier.
- RAD : créée en 1991 par James Martin, Rad est l’une des méthodes les plus anciennes. Il s‘agit d’une méthode agile semi-itérative basée sur un processus de développement et de modélisation adapté à l’application à développer (Merise, UML, …). Le projet RAD est découpé en cinq sous-projets : cadrage (objectifs, moyens, solutions), initialisation (organisation de travail, périmètre…), design (modélisation de l’application), construction (prototypage et validation) et finalisation (inspection de qualité et la création un site pilote).
Extreme Programming : il s’agit d’une méthodologie agile dédiée particulièrement à la gestion des projets informatiques. Le principe de cette méthode est d’intégrer le client dans le processus de développement. Les développeurs doivent présenter un code simple afin qu’il soit facilement lisible par les clients. Ainsi, ils travaillent en binôme dans le but de booster la qualité du code. Certaines itérations très courtes assurent la livraison rapide des prototypes opérationnels et la validation de chaque étape du projet.
La méthode Scrum : définition, principes et exemples
Scrum est la méthodologie de gestion de projets agile la plus fréquente. Mais, qu’est-ce que l’approche Scrum ? Quels sont ses principes et approches ?
La méthode Scrum : qu’est-ce que c’est ?
Le terme « scrum » est inspiré ouvertement du rugby, l’activité sportive qui représente une équipe soudée dont les membres avancent dans la même direction. Ce terme anglais désigne » mêlée quotidienne« .
Contrairement aux autres méthodes agiles, c’est une approche de gestion de projet qui fait du client le directeur principal de l’équipe chargée de développement des logiciels. Une revue sera organisée pour évaluer les résultats et identifier les objectifs à atteindre.
Historiquement, c’est la méthode mise en œuvre dans le secteur de l’informatique en général et particulièrement dans celui du développement d’applications.
Typiquement, il s’agit de formuler certaines fonctionnalités dans le cas d’un logiciel ou application.
Les grands principes de la méthode Scrum
Bien évidemment, la méthodologie scrum est parfaitement conforme aux principes de la méthodologie agile. Comme toutes autres méthodes agiles, le principe de Scrum consiste à la livraison rapide du prototype opération dans le but que les clients, les chefs de projet et tous les membres de l’équipe puissent l’évaluer.Cette démarche participative est un avantage. Elle assure pour les clients un équilibre entre le produit finalement livré et l’investissement prévu. L’étude de ce prototype permet d’évaluer les fonctionnalités et prévoir les futurs développements. D’autre part, la relation fortifiée entre les prestataires développeurs et l’utilisateur final permet de faciliter la future accommodation de l’outil.
Quelles sont les différentes méthodes de scrum ?
Il existe plusieurs méthodes de gestion de projet scrum. Les méthodes les plus connues sont scrum master, product owner, scrum board, squad, sprint,…
- Scrum master : souvent, le terme « Scrum master » désigne un coach. C’est tellement vrai, parce que son principal rôle consiste à faire sortir le meilleur de chacun dans le but de réussir le projet. Néanmoins, le Scrum Master désigne un chef de projet. Son rôle consiste à s’assurer que le principe Scrum se déroule convenablement, déterminer le rôle, le timing et les objectifs de chaque membre de l’équipe. Il s’agit d’une profession très complexe, car il faut être rationnel tout en étant un très bon communicant avec les autres. Sans aucun doute, ce n’est pas donné à tout le monde de ces qualifications.
- Product Owner : c’est le professionnel chargé de la bonne exécution projet. Il est en forte relation avec les membres de l’équipe de développement, marketing et clientèle.
- Scrum Board : c’est simplement le tableau de bord du projet. Permettant de suivre l’avancement du projet, ce tableau doit être bien positionné dans le but que chaque membre de l’équipe puisse en bénéficier. Ainsi, les tâches à faire, en cours, à évaluer ou achevées seront bien répertoriées.
- Squad : il s’agit d’une équipe composée d’une dizaine de personnes. Ces professionnels doivent assurer le bon déroulement d’un projet complexe. Les méthodes appliquées doivent, alors, être autonomes et multidisciplinaires.
- Sprint : c’est la principale phase de développement du produit. Limitée dans le temps, elle vise à réaliser « quelque chose » de présentable aux clients. En fait, cette méthode procède par itération. Théoriquement, elle est excellente pour rester en phase avec les exigences des clients.